Création d'installations in situ d'éléments dessinés - hommage à Zoo Project

Le poulpe (?) qui fait des œufs au plat - installation réalisée par Fanny et Marion dans une galerie extérieure près de la cantine

Fanny au travail

La découverte du film C'est assez bien d'être fou, d'Antoine Page

Le dispositif Lycéens et apprentis au cinéma vise à sensibiliser les élèves à l'art cinématographique. Durant l'année scolaire, les lycéens voient trois films en salle. Chaque visionnage est suivi d'un travail pédagogique en classe. Développé à l'échelle nationale, ce dispositif est coordonné pour l’Académie de Besançon par Les 2 Scènes.

C'est dans ce cadre que les élèves de première spécialité arts plastiques du Lycée Pasteur ont découvert C'est assez bien d'être fou (version jeune public, 2020), d'Antoine Page.

L'affiche de la version jeune public

Ce road movie artistique mêle documentaire vidéo et séquences animées. C'est un récit de voyage, celui d'Antoine Page et de Bilal Berreni, plus connu sous le nom de Zoo Project, qui est peintre urbain. Le périple les mène d’Arbois à Vladivostok. À bord d’un camion de fortune, les kilomètres défilent. Quand ils ne conduisent pas, l’un dessine et l’autre filme… Au gré de leurs pauses, les rencontres nourrissent ce dialogue. La caméra et le crayon saisissent le quotidien des villages de Russie comme la plongée dans l’histoire de la mutinerie de marins à Odessa, qu'avait immortalisée S. M. Eisenstein dans Le Cuirassé Potemkine. (Présentation du film par Les 2 Scènes)

Le site du film, foisonnant de ressources et d'idées, est par ici.

Et par là, le très beau site dédié à l’œuvre de Zoo Project.

Des installations inspirées par les créations de Zoo Project

En arts plastiques, il nous a particulièrement intéressé de voir, à travers l’œil du réalisateur, comment Bilal Berreni inscrit ses interventions dans les lieux en tirant parti des rencontres et des contextes. Cela nous a donné le point de départ d'un projet collectif centré sur le principe de l'in situ.

La notion d'in situ (locution latine signifiant "dans le lieu même") est importante dans le domaine de l'art urbain et plus généralement en art contemporain. Une œuvre est dite "in situ" lorsqu’elle est conçue en relation étroite avec un lieu particulier, lorsqu’elle ne peut pas être transportée ailleurs sans être détruite, ou sans perdre sa cohérence ou sa signification.

Rappelons également qu'en arts plastiques, l'installation est un mode d’expression qui s’est développé dans la deuxième moitié du XXe siècle, dans lequel l’artiste choisit librement des éléments qui peuvent être de toute nature (objets, texte, sons, images, vidéo…), qu'il dispose dans un espace donné.

Nous avons donc entrepris de créer des éléments dessinés et de les installer dans divers espaces du lycée. L'objectif principal était de jouer avec les possibilités offertes par les lieux, en nous appuyant sur les propriétés de l'architecture et du mobilier, mais aussi en faisant écho, parfois, à la vie de l'établissement. Le choix des motifs et des situations était libre, mais nous avons privilégié trois pistes: poésie, non-sens ou absurdité, invitation à la réflexion. Afin de conserver une cohérence visuelle et de souligner le lien avec le travail de Zoo Project, nous nous sommes limités pour l'essentiel au noir et blanc.

Exemples d'installations réalisées par les élèves

N.B.: cette galerie s'enrichira au fur et à mesure de la réalisation des installations

Lisa - invitation à la relaxation à l'entrée de la salle de devoirs surveillés

Marie - le scaphandrier (accès à la passerelle)

Léane, Margot et Milo - installation pour faire prendre conscience des difficultés liées à la précarité menstruelle (dans les toilettes garçons et filles, travail réalisé en linogravure)

Photographie prise par Fanny

Emma - le stress du temps qui file (près des horloges)

Photographie prise par Fanny

Marie - le paria (isolé dans un couloir très peu fréquenté au pavillon des arts)

Basile et Emma - l'entraide (dans les escaliers du bâtiment Ducat, une installation qui a malheureusement été très vite détruite...)

Maxime - la chute (dans la chapelle)

Garance - le repas entre le prédateur et sa proie (installation recto-verso, dans les escaliers menant à la cantine)

Emma, Lise, Luz et Sidney - la manifestation des plantes et des extra-terrestres (dans la galerie du cloître en face de l'entrée du CDI)

Adrien - le requin de la finance (dans les toilettes des garçons)

Photographie prise par Adrien

Louka - le vieux tableau repeint (près des salles de mathématiques)

Faustine - enfermé dans la spirale (bâtiment Ducat)

Éléonore - la grue (bâtiment Ducat)

Manon - un étrange personnage (rez-de-chaussée, escaliers menant à la cantine)

Enola et Léanne - mains musiciennes (bâtiment Ducat)

Kimy - mains inquiétantes (bâtiment Ducat)

Mathilde - au feu! (divers endroits)

Photographie prise par Mathilde

Maël - intervention aérienne (bâtiment Ducat - 1er étage)

Dialogue avec une intervention d'Olivia et Julie, à gauche

Elsa, Oranne et Romane - bousculade de zombies affamés (près des escaliers menant à la cantine). Une installation in situ et éphémère avec des dessins de zombies en "libre service". Victime de son succès, elle n'a pas duré très longtemps...

Photographie prise par Elsa

Emma et Nina - les pêcheurs (bâtiment Chamars)

Khrismel et Mathilde - population menacée (rez-de-chaussée, bâtiment Ducat)

Toymina - le repas mahorais (escaliers du bâtiment Ducat)

Olivia et Julie - métamorphoses de la grenouille (différents endroits dans le lycée)

Candice et Nina - les animaux enfermés (en allant vers la salle Chapon)

Merci à Marc Frelin, coordinateur du dispositif Lycéens et apprentis au cinéma dans l'Académie de Besançon, à Danielle Solavaggione, formatrice, et à Antoine Page.

Le "making-of": la réalisation des éléments et quelques pages de carnets (recherches préparatoires)